Connor Frost ▬ the most damaged people are the wisest

CONNOR FROST

THEY DO NO WISH TO SEE ANYONE
ELSE SUFFER THE WAY THEY DO

▬ Et si on parlait de moi ? Je suis né au mois de novembre ; un quinze novembre pour être plus précis. Je crois qu’avant, on appelait ça « l’automne ». Pour moi, ce n’est pas une saison différente des autres. Le soleil est toujours aussi brûlant, l’air toujours aussi sec, la mort toujours aussi rouge. Ma mère est morte en couche. Mon père était Mutant et a pris la fuite. L’Alliance l’a rapidement rattrapé et exécuté. Ils ont hérité d’un gamin, sans savoir s’il aurait un jour des mutations ou non. Alors, ils m’ont élevé. Ils ne se sont pas vraiment posé la question du bien et du mal là-dedans. De ce qui pouvait advenir de la santé mentale d’un gosse élevé par une organisation. Ils s’en moquaient. Ils n’ont toujours vu que leur intérêt. Et moi, j’étais nourrisson. Je ne pouvais pas m’y opposer. Le seul souci, c’est que je me dis, aujourd’hui, que si j’avais pu émettre mon avis, je ne l’aurais probablement pas fait.

J’ai toujours connu les salles blanches et les tables en métal froid. Aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu des aiguilles, des produits de toutes les couleurs. On a toujours testé des choses sur moi, pour vous si quelque chose se passait. L’Alliance s’est vite rendu compte que j’étais normal. Ils ont eu l’air déçu, un premier temps. Mais ils ont rapidement compris qu’ils pourraient quand même se faire de moi. Je n’ai été élevé que dans le but de leur être utile. Je ne suis pas allé à l’école, à proprement parlé. Je n’ai pas fréquenté d’enfants de mon âge. Quand on n’expérimentait pas sur moi, on m’enfermait dans une salle avec une femme. Elle s’appelait Sabrina et ses seins étaient si gros, qu’on aurait dit les mamelles de Dieu. Ses cheveux roux tombaient toujours dans son décolleté impressionnant. Je m’en rappelle maintenant que je suis adulte. Enfant, je m’en moquais, tout ce que j’appréciais chez elle était sa gentillesse à mon égard. Aujourd’hui, je ne suis plus aussi naïf. Je sais qu’il s’agissait de pitié.

Je n’ai jamais été trop sociable. Je n’étais pas entraîné à parler avec les gens, à faire des rencontres. En général, je me contentais de grogner ; ce que je fais toujours aujourd’hui. Rapidement, en grandissant, on me faisait faire de plus en plus de sport ; de la course, de la boxe également. Je développais mon corps en même temps que mon esprit de logique, de compétition et de stratégie. Je ne me rendais pas encore compte que l’on faisait peu à peu de moi une sorte d’arme à tuer. J’excellais au lancé de couteau. J’aimais le bruit qu’ils faisaient en fendant les airs. Ce sifflement avait quelque chose de rassurant pour moi. C’était sûrement normal pour un gamin aussi foutu que moi. En premier, on m’apprit à tuer des animaux. Je n’avais aucun remord à briser le cou d’une souris ou à égorger un chat. On ne m’avait pas appris la notion de bien ou de mal. Aujourd’hui, je ne suis même pas sûr d’y croire. Pour moi, c’est juste une question de point de vue.

J’avais treize ans quand on m’a apporté mon premier contrat. Je lui ai tranché la gorge en le regardant à peine. Je ne savais pas ce qu’il avait fait, je m’en moquais. On ne m’employait pas pour poser des questions, mais pour exécuter ma tâche, lui en l’occurrence. A partir de ce jour, ils considérèrent que je n’avais plus de réel apprentissage à recevoir pour ce qui était de tuer. Je continuais les cours malgré tout, jusqu’à l’obtention de mon diplôme. En parallèle, on m’étudiait, et je tuais pour l’Alliance. Une fois majeur, je décidais toutefois d’offrir mes services à d’autres. L’organisation tiqua quelques peu, mais accepta. On arrêta également les expérimentations sur moi. Ce n’était plus la peine pour eux. Ils avaient déjà séquencé mon génome et fait ce qui les intéressaient. J’étais enfin libre de mon corps et de mon esprit, ce qui n’était pas pour me déplaire.

L’Alliance décida également de m’installer en ville. Ils investirent dans un appartement, un peu trop luxueux à mon goût. Ils étaient prêts à tout m’offrir, tant que je gardais le silence. La chance était de leur côté puisqu’ils m’avaient éduqué simplement. Je n’ai jamais eu besoin de grand-chose ; je n’ai jamais voulu grand-chose. Rapidement, je me fis une belle réputation. Le bouche à oreille fonctionnait plutôt bien. Je m’enrichissais à vue d’œil, sans en avoir besoin pour autant. L’argent était devenu pour moi une façon d’évaluer mon travail. Je fixais mes règles, mes demandes, tous étaient obligés de les accepter pour que je travaille pour eux. On me refusait rarement quoi que ce soit. Ils avaient besoin de moi, presque autant que j’avais besoin d’eux.

Les années passèrent jusqu’à mon dernier contrat. L’Alliance me contacta pour aller chercher une gonzesse à l’autre bout des Etats-Unis. Je grognais en guise de réponse ; ils prirent cela pour un oui, alors que c’était un refus. On me donna des vivres, des munitions et une moto. Aucune carte n’existait en dehors de celle de Boston. Je devais me débrouiller. On m’indiqua son nom et son prénom, Ellie Miller. Elle était partie vers l’ouest, dans un coin qui s’appelait Vegas. Elle avait tué un mec de l’Alliance, Ashton Newman. Il s’avérait que je le connaissais. Il avait fait construire l’immeuble où se trouvait mon appartement. Bizarrement, il avait souvent à faire dans les coups les plus louches de l’organisation. Je ne l’appréciais pas spécialement. Si on m’avait demandé, je n’aurais jamais cherché à le venger. Je devais la ramener morte ou vive. Ils s’en moquaient. Tout ce que je savais, c’était qu’un cadavre, ça sentait mauvais.

J’ai pris mes affaires et je suis parti. J’ai erré dans le désert qu’étaient devenus les Etats-Unis pendant plus d’un mois avant de trouver Vegas. Il s’agissait d’une cité en ruines aux mains de bandes rivales qui avaient pour occupation préférée de s’entre-tuer les Nuits de Pleine Lune. Tous étaient totalement cinglés. Ils se coupaient les veines et buvaient leur sang en priant des Dieux qui n’avaient aucune légitimité. Je m’en foutais. Ils m’offraient un abri, de l’eau et de la nourriture. Ainsi que la chance de retrouver mon contrat. Deux semaines après, je mettais la main sur elle. Je volais ensuite des vivres aux barjots de la Pleine Lune avant de me faire la malle avec Ellie attachée à l’arrière de ma moto. Le retour fut plus rude, plus long. Environ deux mois. Les conditions météorologiques étaient mauvaises. On dut essuyer de nombreuses tempêtes. Et, malgré moi, j’appris peu à peu à la connaître.

Cependant, j’évitais de penser à ça. L’essentiel était de la ramener, en vie si possible pour éviter les odeurs. Je ne pouvais pas rentrer à Boston sans honorer mon contrat. Chose que je fis.

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▬ Liens recherchés :
▬ Ex-Trop-Collante :
J'ai déjà eu des exs. Toutefois, jamais je n'en ai eu une comme elle. J'ai l'impression qu'elle est partout où je vais. Je deviens parano, je suis convaincu qu'elle me suit, qu'elle le fait exprès. C'est peut-être un plan machiavélique pour se venger de moi, car j'ai rompu. Je hais tout chez elle, désormais. Y compris ses grands sourires qui me donnent envie de l'étrangler.

▬ Liens recherchés :
▬ Personnages Vacants :
Heather Deacons & Luwen Mothness. Les liens vers leurs fiches ainsi que les relations avec Connor sont détaillées juste en dessous. flower

ENTOURAGE

Ellie Miller (sex-friend) : Je déteste avoir à supporter des gens. Hélas, j'ai dû faire la traverser des Etats-Unis avec elle. C'était juste un contrat. Pour moi, elle est toujours un contrat d'ailleurs, avec des avantages. J'ai refusé qu'on la tue, une fois à Boston. Mais je garde à l'esprit qu'on me le demandera un jour. Et cette fois, je le ferai.

Luwen Mothness (connaissance) : On l'a déniché sur le chemin du retour vers Boston. J'avais l'intention de le tuer, mais ça ne s'est pas passé de la sorte. Cette chose est un véritable boulet, ravagé par la drogue et la folie. Je ne suis pas franchement un grand fan du gamin. Je suis sûr qu'il manigance quelque chose. Je n'ai pas confiance.

Heather Deacons (proche) : Je ne sais pas ce qu'est Heather pour moi. Je ne sais même pas si je m'en soucie vraiment. On s'est rencontré au boulot, en quelque sort. On est devenu "ami" si on peut dire ça comme ça. Je ne suis pas encore sûr de ce que c'est que d'en avoir, en fait. On couche ensemble par intermittence. Mais, je ne sais pas non plus si ça fait d'elle ma petite amie.

» Connor Frost ▬ well i'm just a slave unto the night
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» Connor Frost ▬ to the soldier, the civilian, the martyr, the victim